mardi 28 avril 2009

The big ice

Que de choses passées depuis Mendoza ... mais je vais faire court pour aller à l'essentiel qui se résume en trois mots : woaw la Patagonie !!!!

Enfin si, quand même une chose importante avant de parler de la Patagonie, ma compagne de route, après un mois passé ensemble, est repartie en France (snif snif), me laissant seule pour découvrir le Sud de l'Argentine ... Il fallait au moins de tels paysages pour compenser la solitude !!

J'ai donc débarqué pour 3 jours à El Calafate en Patagonie, suivant les conseils de Benja, Delphine, Johanna, Fabien ... Je n'irai pas plus au Sud, en Terre de Feu, pas d'Ushuaia, pas de détroit de Magellan, pas de "je suis au bout du monde", mais je ne regrette absolument pas ... et puis je n'étais pas si loin que ca.
Tout d'abord, l'auberge America del Sur, toujours sur conseils, géniale ! Un accueil fort sympathique (ils font comment pour se rappeler le nom de tous leurs clients ???), une tonne d'informations, un barbecue au top, ... un peu trop de chauffage par contre peut être. Enfin, c'était plutôt pas mal pour mes "premières aventures toute seule".  

En avant pour une journée de "tournée des glaciers" sur le Lago Argentino, un des lacs les plus important d'Argentine, leur plus grande ressource en eau. Au début, de l'eau donc (et trop de personnes sur le bateau aussi !). Une eau bleu turquoise (avec le soleil), laiteuse, typique des eaux issues de la fonte des glaciers (c'est une histoire de sédiments qui ne se déposent pas au fond du lac et qui diffractent la lumière). Et puis, un petit iceberg, un autre, un plus gros qui déjà impose le respect et puis cette vision de glaciers (Spegazzini, Upsala, Onelli, Bolado, Agassiz) qui viennent finir leur course dans le lac, une barrière de glace impressionnante,dans une mer d'iceberg qui aspire au silence, le tout dans un paysage automnal rouge, jaune, marron, vert ...


Deuxième jour, le Perito Moreno ! Tout simplement époustouflant ! Pour ceux qui connaissent pas besoin d'explication, pour les autres, je crois qu'aucun mot, voire même image, ne peut décrire l'immensité des lieux. Il faut le voir ! Un géant de la nature, de glace sous mes yeux. Pendant presque heure à le regarder, simplement, à écouter ses craquements et voir quelques petits blocs de glace chuter au fond du lac dans un bruit fracassant. Malgré le froid, impossible de détacher son regard, de partir ...
Heureusement qu'avec Onno, mon compagnon de route pour la journée, nous sommes arrivés à nous motiver mutuellement à l'idée d'une bonne soupe chaude, mais même après la soupe, il fallait aller le voir encore !

Pour la petite histoire quand même, le Perito Moreno est un peu plus grand en surface que la capitale fédérale Buenos Aires. Son front fait environ 5 000m de long. 60 m de hauteur de glace émergé et 110 m sous l'eau. C'est un des seuls glaciers au monde qui avance (encore). C'est aussi ce fameux glacier qui offre un spectacle impressionant à peu près tout les 5 ans, quand, à son pied, la glace s'étend jusqu'à la montagne en face, que le niveau de l'eau du lac s'élève, et où, à un moment la glace ne supportant plus la pression de l'eau se rompt dans une explosion phénoménale.








Maintenant, je suis loin des terres Patagoniennes, de retour à Buenos Aires, pour passer mes derniers jours en Argentine.

mardi 14 avril 2009

Au coeur du pays du vin

Si j'avais trouvé que le passage aller de la cordillère des Andes, entre l'Argentine et le Chili, s'était déroulé sans trop de stress, c'était sans compter sur le passage retour. Notre chauffeur tentait-il de battre un record de vitesse dans ces routes sinueuses ??? Après avoir vu passer quelques camions de près, et heureusement pas trop le vide car il faisait nuit, nous sommes arrivées entières à Mendoza.

Mendoza, petite ville charmante, très verte, grâce à ces acequias (canaux d'irrigations) qui parcourent la ville. Ces canaux, qui amènent l'eau des Andes, permettent d'irriguer toute la province, ressource importante pour cette région vinicole. Mendoza est en effet au coeur de la région des vins, génèrant 70% de la production vinicole du pays. Nous nous devions donc de visiter quelques bodegas ...

Comme semble le vouloir la tradition ici, nous ne ferons malheureusement pas la tournée des bodegas en vélos. Semaine Sainte oblige,  tout est complet, jours fériés, nous ne pouvons remettre à plus tard la visite des bodegas et comme nous sommes crevées (pas encore totalement remise du trajet en bus, une auberge de jeunesse des plus bruyantes - vive les boules quies ! - et un check out à 8h) se sera en bus. 

Deuxième tentative donc de dégustation de vins Argentin, après Cafayate plus dans le nord de l'Argentine, qui produisait en majorité du vin blanc Torrontes. Mendoza est plus connue pour ces vins rouge Cabernet, Syrah, Sauvignon et Malbec. Deuxième tentative donc, mais aussi décevante que la première... pas vraiment de senteur, pas d'arôme qui reste en bouche, un vin qui "pique". En fait, les Argentins préfèrent les vins jeunes, et ceux qu'ils réservent pour l'exportation sont plus vieux, plus appréciés par les Français, mais aussi plus chers !! 

Enfin, tout ça me rappelle au bon souvenir du J'Go, et nos bons vins français ! 
Nous apprécierons quand même des vins argentins dégustés dans des bars ou restaurants (Quara, Callie, Norton ...), des Malbec principalement. 



Un indien dans la ville de Santiago

Passage obligé pour quelques jours dans la capitale du Chili. Pas d'attirance particulière pour cette ville. Les parcs du Cerro Santia Lucia et du Cerro San Cristobal nous donnerons un aperçu de la ville en hauteur et une bouffée de nature dans cette ville immense de 4 700 000 d'habitants.



A quelques heures de route...
... Vina Del Mar, pour ces plages de l'Océan Pacifique. Bon ok, elles sont pas super belles, mais c'est l'océan pacifique quand même !


... Valparaiso, connue et classée au patrimoine mondial de l'Unesco pour ces maisons en couleur. Malheureusement nous n'y arriverons qu'en fin d'après midi où la luminosité n'était pas optimale pour vraiment apprécier l'endroit. Autre petit hic qui dénote du charme de ces petites maisons hautes perchées sur les collines, les câbles électriques en masse ! C'est à se demander comment ils arrivent à s'y retrouver dans tous ces fils.



jeudi 9 avril 2009

Désert de l'Atacama

31 mars, 7h du mat, une compagne provisoire de route en plus (Asgerdur dit "Oussa", Islandaise), départ pour le Chili... et un trajet de 7h avec passage dans la Cordillière des Andes... l'apprehension passée, le trajet se déroulera sans encombre.
Nous voici donc à San Pedro de Acatama, petite ville touristique, à 2 440m d'altitude, dans le désert le plus aride du monde, au Nord du Chili.

Ce lieu désertique fut l'endroit idéal pour une sortie en pleine nuit à obserser les étoiles. Autant dans nos campagnes nous pouvons admirer facilement les étoiles, autant ici, la vision de la Voie Lactée donne envie de passer toutes ces nuits à regarder le ciel (malheureusement aucune photo n'a pu saisir ce moment).

Le lendemain, 1er avril, 1ers pas dans le sable de l'Acatama. Pour cela, direction la vallée de la Mort, la vallée de Mars, et pour finir, un coucher de soleil sur la vallée de la Lune.

Vallée de la Mort

















Vallée de Mars










Des extraterrestrees rencontrées dans le désert (vous trouvez pas qu'il y en a une qui a du ventre !)













Coucher de soleil sur la vallée de la Lune








Quand on vient dans le désert de l'Acatama, on y vient aussi pour voir les flamants roses ... en route donc pour un autre coucher de soleil afin d'observer ces fameux flamants roses qui viennent se nourir à la tombée de la nuit dans le Salar de l'Acatama.





















Une grosse peluche rencontrée sur la route ...










Mais le désert de l'Atacama c'est aussi un paysage parsemé par plus d'une vingtaine de volcans. Le spectacle le plus impressionnant à voir est les geysers del Tatio au lever du soleil. Cela valait bien le coup de se réveiller à 4h du mat, voire d'avoir failli perdre un doigt avec le froid glacial de la nuit. Pour faire oublier ce froid, notre guide avait également prévu un petit bain dans des sources chaudes, et une marche dans la vallée de cactus pour faire passer le tout.








































Le passage dans ce lieu aussi aride et atipyque (et un ptit clin d'oeil pour tous mes collègues de travail, à qui je pense ... de temps en temps quand même) m'amène forcément à avoir un regard en terme environnemental. Voici donc un "état initial" de l´environnemt de San Pedro de Atacama et ses environs.

Climat : une forte variabilité de température 22 degrés à l'ombre et 5 degrés la nuit (en hiver).

Eau : ressource rare. L'alimentation en eau se fait principalement par pompage dans la nappe phréatique à plus de 60 m de profondeur. Des canaux d'irrigations ont été aménagés il y a fort longtemps pour capter l'eau arrivant des Andes.

Energie : tentative d'utilisation de l'énergie thermique (par pompage dans la région des geysers), mais problèmes de gros sous entre la compagnie de pompage et les habitants.


Pollution de l'air : à priori très faible, provenant du transport routier.


Pollution sonore : à cause des chiens !!!


Faune : Vicuna, Vizcacha, Llama, Guanaco, Guallata Andino, Flamenco, Caiti, Tagua Cornuda ...

Flore : Cardon, Tamarugo, Paja Brava, Cola de zorro, Rica-Rica, multiples arbres frutiers (coing, amandier ...) ...

Milieu humain : 2 500 habitants à San Pedro, dont les ressources proviennent en grande partie du tourisme.

Urbanisme : une rue principale en terre, la calle Caracoles, qui regroupe tout, et autour de laquelle s'organise le village. Existance d'un POS ?

Des constructions parfois ouvertes en leur centre pour observer les étoiles depuis l'intérieur, ou faire une cheminée à ciel ouvert, j'adore le concept !

Et même en plein désert, et comme j'avais également pu le voir en Argentine dans les zones reculées de Salta, ils ont aussi leur forme de maisons nouvelles ; des lotissements qui poussent en périphérie du centre ancien, où les petites maisons sont toutes identiques.




L'urbanisme galopant à San Antonio en Argentine (cf. post sur les Quebradas)















Déplacements : trafic fluide, voire faible. Forte présence de piétons, enfin surtout de touristes !

Patrimoine culturel : les paysages environnants constituent un patrimoine d'exception, sans pour autant figurer au patrimoine mondial de l'Unesco.

Paysage : cf. photos !

jeudi 2 avril 2009

Las quebradas

Aprés San Ingnacio, nous avons repris la route direction Salta, dans le Nord-Ouest Argentin. Encore un bus, une nuit dans le bus, 18 heures de bus ... Sauf que cette fois, contrairement aux précédent bus, le trajet fut pour le moins mouvementé : bus complétement rempli, passage du chaud au froid, des toilettes ... non il ne faut pas y aller, mais aussi et surtout de la pluie dans le bus !! Une lecon a retenir : ne pas passer par la compagnie Flecha Bus.
Pendant 3 jours et demi, nous nous sommes donc "posées" á Salta.
Salta, c'est plus de 500 000 habitants, une altitude de 1 214m, une ville des trés animée, entourée de pics verdoyants, dont la précordillaire des Andes.
Notre auberge manquera un peu de confort mais nous permettra de rencontrer d'autres globetrotteurs explorant l'Amérique du Sud, ou juste venus passer quelques semaines en Argentine, en provenance de l'Allemagne, d'Israël, l'Anglettre, l'Islande, les Etats-Unis ...




3 jours = 3 excursions = 3 quebradas

Les quebradas sont des canyons creusés par les riviéres qui descendent des Andes. Elles offrent des vues imprenables sur les différentes strates sédimentaires multicolores sous la surface des sols.


- 1er jour : El bus a las nubes (le bus des nuages)
A défaut de pouvoir prendre le véritable Tren a las Nubes (qui ne fonctionne plus), nous avons suivi son parcours en bus, et traversé la Quebrada Del Toro.
Comme nous avons pu nous le découvrir les jours suivants, les quebradas offrent une succession de paysages évoluant au fil de l'altitude, parcourues par des routes parfois trés sinueuses. Elles commencent par de vastes forets trés denses, pour laisser place á des montagnes d'un rouge éclatant. Viennent ensuite des zones plus arides oú l'on peut distinguer les différentes couches géologiques du sol, pour arriver sur de vastes plateaux situés á plus de 3 000 m d´altitude, oú subsiste une certaine végétation, oú les troupeaux de lamas, anes, moutons ... nous regardent tranquillement passer, et oú culmine le toit des Andes.

Cette 1ere excursion fut la plus longue mais aussi la plus riche en découverte. Nous avons fait halte au village de Santa Rosa, une rue, une vingtaine d'habitants, mais équipé de panneaux solaires !! Nous avons aussi franchi deux fois dans la journée des cols á plus de 4 000 m d'altitude (sans neige !), déjeuné á San Antonio de Los Cobres, petite ville de 3 500 ames perdue á 3 750 m d'altitude, appercu de nombreux troupeaux d'animaux, parcouru les Grandes Salinas (les grandes salines), et sommes arrivés trop tard á Purmamarca pour admirer le cerro de sieste colores (le mont au 7 couleurs).


Les grandes salines

Le plus haut col


- 2eme jour : les Valles Calchiquies
Direction la ville de Cachi pour cette journée, comptant 7 000 habitants que nous cherchons toujours. Nous avons traversé la quebrada de Escoipe, en empruntant la cuesta del Obispo, un des cols les plus spectaculaires du Nord-Ouest Argentin oú la succession de lacets étroits semble interminable, et la Recta Tin-Tin, une route parfaitement droite de 18 km traversant un haut plateau aride á 3 000 m ainsi que le parc national des Cardónes (une plaine de cactus Cardón). Nous avons pu également appercevoir des vols de Condors, et le 3eme plus haut sommet de l'Amérique du Sud.


Cuesta del Obispo

Parc National de Cardónes et la recta Tin-Tin

- 3eme jour : la route des vins

Nous prenons cette fois ci la direction de Cafayate, réputée pour ses vignobles. Avant d'atteindre les dégustions de vins, nous avons traversé la quebrada de las Conchas, et appercu la Garganta Del Diablo (la gorge du diable - une sorte de vaste entaille dans la montagne creusée par l'eau), El Anfiteatro (l'amphithéatre, un creux circulaire parfait pour la raisonance des sons). Nous avons visité deux bodegas (cave á vin) et dégusté leur vin (qui peut contenir 15 degré d'alcool). Je dois reconnaitre que j'ai été décu, on fait mieux en France !



La gorge du Diable

L'amphithéatre (on appercoit Amandine, cherchez bien)