Kuendu Beach, Barberousse, les 3 Brasseurs, la Bodega, Number One, les tricots rayés, Voh, le Bonhomme, « c’est choc », la plage du billet de 500, la Poule Couveuse, le Sphinx, Kanaks, Caldoches, PMT, faré, 4x4, Hienghène, ilot Canard, ilot Maître, Amédé ou Signal, la place des cocotiers, le Franc Pacifique, Koné, la baie des Tortues, l’ile des Pins, Lifou, Bourail, OPT, igname, noix de coco, cerf, kava … tous ces mots parleront à ceux qui un jour ont foulé le sol de cette petite merveille française du Pacifique qu’est la Nouvelle Calédonie. Une terre de plus que je ne voulais plus quitter (heureusement que j’étais attendu de pied ferme en Australie ;-), une terre située dans la mer de Corail (rien que le nom fait rêver) ; une terre de plus où j’ai découvert des paysages féeriques, une terre où j’avais trouvé "une famille"…
En tout cas, j’ai bien retrouvé là bas quelques signes de notre bonne culture Française… Folie de grippe A portée à son extrême en France, traduite là bas par une caméra thermique à l’arrivée, l’OPT (l’Office des Postes et Télécommunications) en grève et / ou à ouverture variable, "la peur" du gendarme, les grandes surfaces (Casino, Carrefour …), du camembert, du Tariquet, une vie chère …
Mais revenons donc un peu sur ma dizaine de jours passés en France et pourtant si loin de celle que nous connaissons …
Jour 1, ou plutôt 1ère soirée, ou encore « Comment être dans le bain de suite ! »
L’arrivée en Nouvelle Calédonie est un simple plaisir des yeux. Succession de barrières de corail, puis de terres rouges et verdoyantes, donnant envie de la survolée encore et encore… rien d’étonnant à ce que le Cœur de Voh, le célèbre cœur de Yann Arthus Bertrand, soit ici.
Un plaisir pour les oreilles aussi que d’entendre notre bonne vieille langue latino-romane. Un simple bonheur de pouvoir demander « vous avez l’heure s’il vous plait ? » et que je comprenne la réponse sans me répéter 10 fois dans ma tête tous les chiffres qu’on vient de me dire. Enfin un endroit où la barrière de la langue n’est plus. Si j’avais pu faire tout mon voyage comme ça, je me rends compte qu’il en aurait été tout autrement et des millions de fois plus enrichissant… Allez, ne soyons pas trop gourmand, il est déjà pas mal comme ça ce petit tour du monde !
Plusieurs choix devaient s’offrir à moi à l’arrivée pour rejoindre l’auberge de jeunesse de Nouméa ; la seule auberge de l’ile que j’avais pris soin de réserver à l’avance, les places étant chères (dans tous les sens du terme) en cette saison de l’année. Sauf qu’on est en France, qu’il est tard, et qu’il n’y a déjà plus de bus… reste l’option taxi (trop cher), et mini-bus (un peu moins cher mais vraiment trop le choix)…
Bien sur avant de partir à la découverte de cette ile, et conformément à mon rituel d’arrivée dans les pays, j’ai récupéré mes bagages, discutaillé sur le contenu de mon sac avec les pseudos autorités sanitaires et douanes, fait un arrêt pipi, une pause clope, et j’ai retiré de l’argent. Wow waw la taille des billets !! Là encore, avec une pointe de nostalgie en repensant à la métropole, j’admire ces billets, des Francs, démesurés, comme à l’ancien temps, quand j’étais petite. Prévoir donc un gros porte-monnaie pour pouvoir y ranger des billets imposants !
C’est donc le 18 juillet 2009, aux alentours des 19h, un samedi, que je débarque à l’auberge de Nouméa, « idéalement » placée sur les hauteurs de la Ville. Cette position, et ses terrasses, offre une belle vue sur la ville et permettent d’admirer quelques couchers de soleil (enfin rien ne vaudra ceux vue depuis une plage déserte).
Mes affaires déballées, mes draps en place, je fais la connaissance d’Agathe avec qui je partage la chambre, jeune infirmière venue en Nouvelle Calédonie pour y travailler. Pour les infirmiers, et autres professions médicales, la Nouvelle Calédonie c’est le bon plan, le paradis peut être même, non ? Allez bosser dans des endroits magnifiques, à la rencontre des tribus kanaks, parfois avec logement et voiture de fonction, et un salaire loin d’être misérable, y a pire ! Faut juste tomber au bon moment !
L’arrivée en Nouvelle Calédonie est un simple plaisir des yeux. Succession de barrières de corail, puis de terres rouges et verdoyantes, donnant envie de la survolée encore et encore… rien d’étonnant à ce que le Cœur de Voh, le célèbre cœur de Yann Arthus Bertrand, soit ici.
Un plaisir pour les oreilles aussi que d’entendre notre bonne vieille langue latino-romane. Un simple bonheur de pouvoir demander « vous avez l’heure s’il vous plait ? » et que je comprenne la réponse sans me répéter 10 fois dans ma tête tous les chiffres qu’on vient de me dire. Enfin un endroit où la barrière de la langue n’est plus. Si j’avais pu faire tout mon voyage comme ça, je me rends compte qu’il en aurait été tout autrement et des millions de fois plus enrichissant… Allez, ne soyons pas trop gourmand, il est déjà pas mal comme ça ce petit tour du monde !
Plusieurs choix devaient s’offrir à moi à l’arrivée pour rejoindre l’auberge de jeunesse de Nouméa ; la seule auberge de l’ile que j’avais pris soin de réserver à l’avance, les places étant chères (dans tous les sens du terme) en cette saison de l’année. Sauf qu’on est en France, qu’il est tard, et qu’il n’y a déjà plus de bus… reste l’option taxi (trop cher), et mini-bus (un peu moins cher mais vraiment trop le choix)…
Bien sur avant de partir à la découverte de cette ile, et conformément à mon rituel d’arrivée dans les pays, j’ai récupéré mes bagages, discutaillé sur le contenu de mon sac avec les pseudos autorités sanitaires et douanes, fait un arrêt pipi, une pause clope, et j’ai retiré de l’argent. Wow waw la taille des billets !! Là encore, avec une pointe de nostalgie en repensant à la métropole, j’admire ces billets, des Francs, démesurés, comme à l’ancien temps, quand j’étais petite. Prévoir donc un gros porte-monnaie pour pouvoir y ranger des billets imposants !
C’est donc le 18 juillet 2009, aux alentours des 19h, un samedi, que je débarque à l’auberge de Nouméa, « idéalement » placée sur les hauteurs de la Ville. Cette position, et ses terrasses, offre une belle vue sur la ville et permettent d’admirer quelques couchers de soleil (enfin rien ne vaudra ceux vue depuis une plage déserte).
Mes affaires déballées, mes draps en place, je fais la connaissance d’Agathe avec qui je partage la chambre, jeune infirmière venue en Nouvelle Calédonie pour y travailler. Pour les infirmiers, et autres professions médicales, la Nouvelle Calédonie c’est le bon plan, le paradis peut être même, non ? Allez bosser dans des endroits magnifiques, à la rencontre des tribus kanaks, parfois avec logement et voiture de fonction, et un salaire loin d’être misérable, y a pire ! Faut juste tomber au bon moment !
Vue sur Nouméa depuis l'auberge de jeunesse
Rappelons que nous sommes samedi soir donc… et qui dit samedi soir, dit samedi soir on sort, même si je n’ai pas dormi la veille et que je suis en complet décalage horaire ! Et puis, il faut que je me change la tête de Bali, tout était si magique là bas qu’il faut que j’oublie, un peu, un temps… Je rejoins donc Agathe en terrasse, attablée avec une dizaine d’autres personnes, que j’avais aperçues en arrivant et que je comptais bien rejoindre de toute façon, attirée par les bouteilles d’alcool esquissées sur le bord d’une table (je plaisante bien sur !). Bien accueillie avec un ti-punch, je fais la connaissance de JB, Damien, Stéphane, Julien, PA, Max, Flo et Julie. Prénoms forcément que je ne retiendrai pas du 1er coup, et ceux qui me connaissent savent pertinemment que je ne les retiendrai pas du 2ème coup non plus ! Il faut dire aussi qu’avec toutes les personnes croisées en chemin ces 4 derniers mois ca commence à faire.
Face à moi, je découvre donc avec plaisir un sacré mélange, débarquant des 4 coins de la France, de Strasbourg, en passant par Pornichet, Toulon et d’ailleurs. Un sacré mélange de raisons qui faisait qu’ils étaient là, pour travailler, en stage d’études (qui est d’ailleurs au passage, sachez-le, considéré par les établissements d’enseignements français comme un stage à l’étranger), en vacances pendant des vacances. Un sacré mélange de générations, non pas tant que ça, qu’on est 20 ou 30 ans c’est la même non ?
Pour m’imprégner de l’atmosphère de la vie néo-calédonienne, je suivrais cette joyeuse troupe dans les bars de Nouméa, où on a vite fait de se rendre compte que la vie, enfin pour le coup l’alcool, y est très cher ! Bars, puis boîte de nuit avec des kanaks. Qu’est-ce qu’il danse bien les mecs, sur une improvisation de derbouka en fond de musique techno…
Au cours de la soirée, entre deux verres, même si nous ne nous connaissions pas plus que ça, nous avons décidé avec Agathe de partir toutes les deux, le mardi suivant, à la découverte du nord de l’ile. Quand le feeling est là, à quoi bon tourner en rond, je sens que cette virée ca va le faire…
Je ne crois pas être jamais rentrée à pied, à devoir marcher pendant ¾ d’heure sans croiser le moindre taxi, depuis que je suis partie… Ah j’avais oublié, on est en France (oui je sais, la critique est facile, n’empêche que…). Mais qu’à cela ne tienne, ces ¾ d’heures ne furent que pur bonheur, parties de rigolades, enseignement des rues à ne pas prendre seule le soir (exit la Place des Cocotiers) et m’ont permis de faire plus connaissance avec entre autre Flo et Max, que je devrais retrouver en Australie !
Face à moi, je découvre donc avec plaisir un sacré mélange, débarquant des 4 coins de la France, de Strasbourg, en passant par Pornichet, Toulon et d’ailleurs. Un sacré mélange de raisons qui faisait qu’ils étaient là, pour travailler, en stage d’études (qui est d’ailleurs au passage, sachez-le, considéré par les établissements d’enseignements français comme un stage à l’étranger), en vacances pendant des vacances. Un sacré mélange de générations, non pas tant que ça, qu’on est 20 ou 30 ans c’est la même non ?
Pour m’imprégner de l’atmosphère de la vie néo-calédonienne, je suivrais cette joyeuse troupe dans les bars de Nouméa, où on a vite fait de se rendre compte que la vie, enfin pour le coup l’alcool, y est très cher ! Bars, puis boîte de nuit avec des kanaks. Qu’est-ce qu’il danse bien les mecs, sur une improvisation de derbouka en fond de musique techno…
Au cours de la soirée, entre deux verres, même si nous ne nous connaissions pas plus que ça, nous avons décidé avec Agathe de partir toutes les deux, le mardi suivant, à la découverte du nord de l’ile. Quand le feeling est là, à quoi bon tourner en rond, je sens que cette virée ca va le faire…
Je ne crois pas être jamais rentrée à pied, à devoir marcher pendant ¾ d’heure sans croiser le moindre taxi, depuis que je suis partie… Ah j’avais oublié, on est en France (oui je sais, la critique est facile, n’empêche que…). Mais qu’à cela ne tienne, ces ¾ d’heures ne furent que pur bonheur, parties de rigolades, enseignement des rues à ne pas prendre seule le soir (exit la Place des Cocotiers) et m’ont permis de faire plus connaissance avec entre autre Flo et Max, que je devrais retrouver en Australie !
Place des Cocotiers
Jour 2 ou « Un dimanche à la plage »
Lendemain, dimanche. Un dimanche, en été, en France, on fait quoi ? On va à la plage ! C’est parti, direction la plage de Kuendu Beach un peu à l’écart de Nouméa, mais bien accessible en bus, pour un après midi détente. Attention quand même aux tricots rayés, serpents des mers qui apparemment peuvent mordre nos extrémités… la façon de nager en devient très comique du coup.
Un aprem relax donc, entourés de kanaks venus passer un dimanche en famille au bord de la mer, entre farniente, baignade, foot, dégustation de noix de coco, et pour finir, une petite bière devant un coucher de soleil purement splendide… Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi les gérants des buvettes là-bas ferment au moment du coucher de soleil… Kuendu Beach forme une sorte d’anse et le soleil se couche au milieu sur l’océan. Avec les quelques nuages qui seront là ce jour-là, une vision purement splendide. Les photos parlent d’elles même d’ailleurs.
Kuendu Beach
Et pour l’anecdote quand même, sans importance pour le commun de mes lecteurs, mais très symbolique pour moi, un dimanche qui se finit en échanges de regards intenses, en regardant un film, dans la salle TV. Depuis combien de temps je n’avais pas regardé un film, la télé ? Je crois que ca remonte au mois d’avril quand j’étais chez Delphine et Benja. La symbolique aussi, d’un bon dimanche soir à la française, tous devant la télé !
Jour 3 ou « Un lundi au soleil »
Un ami d’Agathe, un autre infirmier, Matthias, vient se greffer à nous pour notre petite escapade dans le nord de l’ile. C’est donc avec Matthias que nous gèront la location de voiture, enfin du 4x4. Conseil prit auprès de locaux, un 4x4 sera plus utile qu’un autre véhicule. Vérification faite dès le lendemain, une fois la route prise, la voiture chargée à bloc, et les nombreux nids de poule sur les routes n’auraient fait qu’une bouchée d’une Twingo ! Comment se fait-il d’ailleurs qu’il y a autant de nid de poule sur ces routes pourtant goudronnées, pourtant françaises. Tournée des loueurs, pas si évident que ça de louer un 4x4, mais on finira par en trouver un. Et puis je me lance dans la ballade à pied de Nouméa, indiquée dans le Lonely Planet avec arrêt au musée de la Nouvelle Calédonie, enrichissant sur la culture locale, et aux statues parfois un peu bizarre… La ballade en elle-même sinon bof, quitte à voir Nouméa…autant aller sur les ilots et faire du PMT (palme – masque – tuba, plus communément connu sous le terme anglais « snorkeling »).
Jour 4, 5 et 6 ou « Les 3 J passions»
Mardi
" - Tiens, Stéphane ? T’es pas à ton boulot ?
- Non je me suis levé en retard et connaissant mon boss, ca ne servait à rien que j’y aille. Je suis donc allé chez le médecin pour avoir un arrêt de travail, et comme il m’a trouvé bien fatigué (petit clin d’œil), il m’a arrêté 3 jours !
- Ils sont plutôt cools les médecins ici, ils t’arrêtent 3 jours quand tu simules un brin de fatigue …
- Et du coup, vous partez bien 3 jours avec Agathe ? Il ne vous resterait pas une place ? "
Et voilà comment de 3 nous sommes ensuite passés à 4, voire même 5 pour la 1ère journée (au passage nous avons déposé une amie d’Agathe à l’autre bout de l’ile).
Agathe au volant de notre énorme 4x4, nous avons pris la route, plus ou moins rassurés par les petits coups de volant de notre conductrice ;-) 350 km dans la journée nous attendent.
Tontouta, Boulouparis, La Foa, Bourail et notre 1er arrêt autour d’un piquenique en compagnie du Bonhomme, non loin de la baie des amoureux… mais sans amoureux à l’horizon on évitera le détour :-)
Jour 4, 5 et 6 ou « Les 3 J passions»
Mardi
" - Tiens, Stéphane ? T’es pas à ton boulot ?
- Non je me suis levé en retard et connaissant mon boss, ca ne servait à rien que j’y aille. Je suis donc allé chez le médecin pour avoir un arrêt de travail, et comme il m’a trouvé bien fatigué (petit clin d’œil), il m’a arrêté 3 jours !
- Ils sont plutôt cools les médecins ici, ils t’arrêtent 3 jours quand tu simules un brin de fatigue …
- Et du coup, vous partez bien 3 jours avec Agathe ? Il ne vous resterait pas une place ? "
Et voilà comment de 3 nous sommes ensuite passés à 4, voire même 5 pour la 1ère journée (au passage nous avons déposé une amie d’Agathe à l’autre bout de l’ile).
Agathe au volant de notre énorme 4x4, nous avons pris la route, plus ou moins rassurés par les petits coups de volant de notre conductrice ;-) 350 km dans la journée nous attendent.
Tontouta, Boulouparis, La Foa, Bourail et notre 1er arrêt autour d’un piquenique en compagnie du Bonhomme, non loin de la baie des amoureux… mais sans amoureux à l’horizon on évitera le détour :-)
Le bonhomme
Reprise de la route, et d’une succession de paysages colorés superbes, denses forêts verdoyantes, terres rouges plus arides, le tout parcouru de brins de rivières entrelacées.
Camping de la plage de la Gatope, à Voh, point d’arrêt de cette 1ère journée. Camping où nous installons donc nos tentes pour la soirée, camping payant aux bons dons des ses visiteurs ! Mon 1er camping de mon voyage ! Forcément, en Nouvelle Calédonie c’est camping ou hôtel de luxe ! Voire gite, mais pour ça, vaut mieux réserver et vu ma facilité à anticiper où je serai le lendemain autant oublier. Ah, ne pas savoir de quoi sera fait le lendemain, qu’est que c’est bon…
Coucher de soleil à Voh
Mercredi
Nos réveil respectifs sonnent… 6h du mat… dur mais faut se lever tôt pour voir le cœur de Voh. Les gars regretteront peut être d’avoir tardé à venir se coucher, mais après tout, passer une partie de la nuit à chanter et boire avec des ouvriers d’une usine de Nickel, c’est ça aussi la Nouvelle Calédonie.
Nous entamons ensuite la traversée d’Ouest en Est de l’ile, en empruntant la transversale qui va de Koné à Hienghène. On s’enfonce dans la vallée au travers d’une route sinueuse. Au détour d’un virage notre regard est attiré par une cascade, une rivière, des chevaux galopant en toute liberté, des sapins et autres arbres qui sortent de l’ordinaire, une vue somptueusement dégagée…
Jeudi
Au petit soir, nous rentrons à Nouméa et retrouvons notre "tite famille" de l’auberge. Cette auberge, où ce qui y vivent le temps d’un stage, et ceux qui y sont passés à leur arrivée en Nouvelle Calédonie y reviennent, se retrouvent pour partager un repas, prendre un verre, faire une partie de ping-pong, regarder un film …
Jour 7 ou « Et si je retardais mon départ ? »
Demain normalement je dois prendre l’avion et commencer mon périple Australien. L’idée n’est pas sans me déplaire, surtout que je dois y retrouver Flo et Max. Oui mais non. Cette semaine est passée si vite. J’ai encore des choses à voir ici… Partir de Nouvelle Calédonie sans être allée à l’Ile des Pins, ma copine Marie ne me le pardonnerait pas ;-)
Nos réveil respectifs sonnent… 6h du mat… dur mais faut se lever tôt pour voir le cœur de Voh. Les gars regretteront peut être d’avoir tardé à venir se coucher, mais après tout, passer une partie de la nuit à chanter et boire avec des ouvriers d’une usine de Nickel, c’est ça aussi la Nouvelle Calédonie.
Direction le cœur de Voh donc, enfin la montagne en face, qu’il faudra gravir pour essayer de l’apercevoir. Mais avant cela, faut-il encore trouver notre chemin ! Je contemple, une fois de plus, avec étonnement le "non développement" du tourisme ici. La route n’est pas indiquée. Comment cela est-il possible pour ce cœur si célèbre? Est-ce une volonté locale pour protéger leur patrimoine que ne pas indiquer clairement les accès à leurs "joyaux" naturels ?
Il faut donc faire avec juste quelques informations dans un guide ; du genre "à la sortie du village, prendre le petit chemin à droite, passer devant une maison, bifurquer à gauche … ", très clair comme explication, encore faut-il savoir où se trouve la sortie du village ! Mais après tout, c’est ce qui fait le charme aussi de cette terre. Ne vaut-il pas mieux passer une heure à chercher comment accéder à une merveille du monde, seul au milieu de la nature, plutôt que de ne pas se poser de questions et suivre bêtement les dizaines de personnes qui s’entassent devant vous ?
Finalement, avec les indications de locaux, nous finirons par trouver l’accès. Merci la location du 4x4 qui nous permettra d’arriver presque en haut sans marcher (côté environnement, je sais, c’est pas bien ! et en plus c’est moi qui conduit !).
Les derniers mètres que nous finissons de gravir à pieds sont, une fois de plus, une merveille pour nos yeux, et nous plongent dans une vue sur l’ile saisissante… Dans un jeu de lumière digne d’une mise en scène de spectacle, les quelques rayons de soleil, qui arrivent à percer le ciel nuageux, illuminent à tour de rôle les différents acteurs de ce paysage : ilots sauvages, barrières de corail, contraste entre une mer bleu turquoise et des eaux plus profondes, un flanc de montagne verdoyant par ici, un autre rougeâtre, le bras entrelacé d’une rivière par là…
Arrivés en haut, on n’est pas vraiment « vue du ciel ». On a donc un peu de mal à le repérer ce cœur. Enfin, sauf Stéphane effectivement, qui a eu le bon coup d’œil pour l’apercevoir de suite. Nous restons là, plusieurs minutes, à admirer ce cœur, vision hautement symbolique de la dégradation de notre environnement.
Le coeur de Voh
Puis c’est l’arrivée à Hienghène. Nous longeons d’immenses falaises de lindéralique, du calcaire noir, qui semblent découpées au couteau et que notre regard à du mal se détacher.
Direction le camping de la "plage du billet de 500". Ce soir nous dormirons bercés par le bruit des vagues, sur la célèbre plage du billet de 500 (celle représentée, comme son nom l’indique, sur les billets de 500 francs).
Une fois installée, Nico, une connaissance de Steph, rencontré quelques semaines auparavant à la fameuse auberge de Nouméa, nous rejoint. Il habite désormais à Hienghène, ayant suivi sa petite amie infirmière qui avait trouvé une place ici. "Le bonheur n’est complet que s’il est partagé". Une belle philosophie de vie enseignée en 2 secondes par Nico, et qui résume en partie pourquoi il semble toujours y avoir comme un manque dans mon voyage.
Sur ces bonnes paroles nous filons en direction de la Poule Couveuse et du Sphinx de Hienghène, à 17 000 kilomètres de Paris. Nous resterons plus d’heure, tous les cinq alignés, à observer deux énormes rochers, posés sur la mer, dont la forme rappelle donc une poule couveuse et un sphinx. Un moment détente totale…
La Poule Couveuse de Hienghène
De retour sur la plage du billet de 500, un autre coucher de soleil, un autre apéro, une autre soirée no stress, barbecue et produits locaux.
Jeudi
Après une dernière séance posage au bord de la plage au petit matin, nous reprenons la route, vers le Nord. Nous longeons la côte, sublime ; nous plongeant dans un autre univers. Les gens nous saluent tous, les tribus se succèdent sans que nous puissions les apercevoir vraiment, la forêt se fait dense, défilé de cascades le long de la route. Nous remarquons également ces petites cabanes, où sont disposés fruits et énormes coquillages. Les boutiques touristiques du coin. Personnes pour surveiller, simplement un prix indiqué sous le coquillage. C’est la coutume locale, on dépose un petit billet si l’on veut repartir avec un coquillage.
Petit arrêt à la cascade de Tao et celle de Colnet. Puis c’est le chemin du retour, la redescente vers Nouméa, avec un dernier arrêt à la cascade de Bâ.
Casade de Colnet
Au petit soir, nous rentrons à Nouméa et retrouvons notre "tite famille" de l’auberge. Cette auberge, où ce qui y vivent le temps d’un stage, et ceux qui y sont passés à leur arrivée en Nouvelle Calédonie y reviennent, se retrouvent pour partager un repas, prendre un verre, faire une partie de ping-pong, regarder un film …
Demain normalement je dois prendre l’avion et commencer mon périple Australien. L’idée n’est pas sans me déplaire, surtout que je dois y retrouver Flo et Max. Oui mais non. Cette semaine est passée si vite. J’ai encore des choses à voir ici… Partir de Nouvelle Calédonie sans être allée à l’Ile des Pins, ma copine Marie ne me le pardonnerait pas ;-)
Décalage du billet d’avion pour dans 3 jours, fait. Réservation de billets pour l’Ile des Pins le lendemain, fait. Il ne reste plus qu’à m’équiper de palmes, maque et tuba (PMT) et, en compagnie, de Julien, aller explorer les fonds marins de l’ilot Canard, accessible en 5 minutes de bateau-taxi. Un peu moins beau qu’à Bali, mais les quelques serpents, poissons perroquets, et autres me raviront quand même.
Difficile réveil à 5h du mat, mais il devrait falloir le coup. Après une traversée en bateau de plusieurs heures passées en bonne compagnie d’autres personnes de l’auberge, c’est le débarquement à l’Iles de Pins, enfin. Quelques mètres suffiront pour être interpellée par la beauté des lieux. Pas besoin d’aller bien loin. Il est là, le fameux rocher de l’Ile des Pins, sur les bords de la plage de Kanumera. Un sable, tel du talc, jamais vu auparavant. Cet environnement, un ravissement des sens, qui donne envie de se poser là, tout simplement, ne rien faire, juste admirer cette merveille de la nature.
Je comprends à deux mille pourcent pourquoi cette ile, c’est celle des hôtels de luxe, du calme, de la volupté, et des amoureux savourant leur lune de miel. « Un jour j’y reviendrais, le jour où IL sera à côté de moi », pensais-je tout en dégustant un délicieux filet de Mahi-Mahi. Bon encore faut-il le trouver ce "IL" ; tâche qui semble finalement bien plus compliquée que de faire un tour du monde ! Désolée, pour cet écart sentimental, mais dans un tel lieu, on veut bien se laisser à croire que l'Amour, avec un grand "A", ça existe !
En fin de journée, les quelques gouttes de pluie ne m’empêcheront pas de juste contempler, une ultime fois, cet endroit.
L’attente du bateau fut également un pur moment de bonheur, un enrichissement culturel, un des meilleurs moments passés en compagnie de kanaks. Ils s’afféraient autour de moi, tous les membres de la famille arrivant les uns après les autres, apportant multitude de marchandises, racontant des histoires rocambolesques pour essayer d’expliquer le retard du bateau …
Retour vers 20h au port de Nouméa, avec un détachement de Twingo pour venir me récupérer, et m’amener dans la "petite" villa que gardait Agathe. Soirée d’anniversaire d’un ami à elle au programme, qui se finira par une tournée des boites de nuit les pieds dans l’eau. Déception tout de même, en fin de soirée au Poplight, où j’ai l’impression de me retrouver dans une boite en compagnie de parisiens friqués.
Jour 9 ou « Remake d’un dimanche à la plage »
Pourquoi changer une affaire qui roule ? C’est dimanche, réveil Efféralgant ! On a fait la fête la veille, on se lève tous un peu tard, tous avec un peu mal à la tête. On retourne donc prendre un bain de soleil à Kuendu Beach. Une bonne routine, qui se poursuivra jusqu’à l’attente du coucher de soleil.
Pour mon dernier soir, on fait les choses en grand. Un restaurant grand luxe. C’est qu’on mange bien en Nouvelle Calédonie. Il fallait bien que je teste de nouvelle saveur. Ce sera donc du civet de cerf, saveur locale.
Jour 10 ou « Le jour où il a fallu partir … »
Je m’envole, une fois de plus, vers une autre destination. Et une fois de plus, j’ai les larmes aux yeux, dire au revoir, encore … Heureusement, il y a un petit rayon de soleil dans ce départ... Flo et Max m’attendent à Sydney.
A bientot Nouvelle Calédonie ...
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