Bali, 18 sunset, 3 sunrise, 1 mariage

Bali sentait bon les vacances, voire même la colonie de vacances pour jeunes cadres dynamiques. Bali, destination spéciale. Bali, où j'allais retrouver des amis de France. Bali, où il y avait comme un brin d'amour qui flottait dans l'air... Bali, où Audrey et Flavien allait s'unir pour la vie.

Après avoir passé deux jours à Brisbane (en Australie), le temps de découvrir la ville, une Australie propre, aux animaux bizarres, aux soirées dégantées, aux backpacks concentrés sur une rue (Roma Street), le temps de passer de bons moments en compagnie d'autres backpackers très sympa (spécial coucou à Christophe, ses potes, et Nico), j'ai pris mon envol pour Bali (en passant par Perth, bien le bilan carbone !), en Indonésie.

Sortie de l'aéroport, et après y avoir passé la nuit aussi (et un aéroport de plus !) ce fut la fête des tongs ! Il fait beau, chaud, ça sent enfin l'été !! C'est bon ! Ca remet un peu de baume au cœur ; cette destination s'annonce sous de bonnes augures, quoique ... vu mon expérience de la nuit, l’impossibilité de trouver un endroit pour dormir, et l'expédition pour rejoindre mes amis Ronan, Bertrand et Cissou dans leur hôtel, le Pearl (hôtel récent, les taxis connaissent pas ...) ... j'émettrais quand même certaines réserves.

Je voulais passer sur ma très mauvaise expérience de la nuit, mais non, je raconte pour que ca puisse peut être servir à d’autres ! Arrivée vers 1h du mat à Denpasar, mon portable ne capte pas… Je ne peux donc pas joindre Ronan & Co, qui selon les derniers messages que j’ai eu, n’ont pas pu me réserver une chambre dans leur hôtel, ce dernier étant complet, et puis il est tard dans la nuit. Comme à mon habitude depuis quelques temps maintenant, voyant l’heure, j’envisageais de passer la nuit à l’aéroport, voulant attendre le petit jour pour partir en quête d’un hébergement et de mes amis. Mais voilà, allez savoir pourquoi, je me suis laissée embobiner par un chauffeur de taxi… Après avoir discuté pendant bien une demi-heure avec lui, il m’assure qu’il connait une auberge pas chère, où il y a de la place, et encore ouvert.

Je me laisse donc conduire dans Kuta, célèbre pour sa plage, où plutôt, ses vagues, petit paradis des surfeurs. Sauf que ce que j’aperçois, pour l’heure, c’est surtout de petites rues sombres et miteuses. « Je ne pourrais jamais me repérer là dedans si j’étais seule », pensais-je au fond de moi.

Le taxi me dépose, m’indique une baraque avec une enseigne lumineuse au bout de l’impasse… Je m’approche, pas un chat, pas un bruit, ce n’est pas ici que je dormirais ce soir… Je fais marche arrière, le taxi s’est barré forcément. Je me retrouve seule, complètement perdue au milieu de je ne sais où, et pour couronner le tout, il commence à pleuvoir ! Je demande à des passants s’ils connaissent un hôtel, ils m’en indiquent un peu pas trop loin… complet ! C’est les vacances ici, ainsi que ceux des Australiens, tout est complet, partout ! Je reprends un taxi, file dans une rue où soi disant il y a plusieurs hôtels, tous complets ! Bref, seule issue, retourner à l’aéroport, la larme à l’œil, plus énervée contre moi-même de ne pas m’avoir écoutée et d’être partie en quête d’un hôtel à 1h du mat, que d’avoir perdu de l’argent en taccos. D’ailleurs se méfier des taxis à Bali (comme partout en fait !), ils ont des compteurs !!! Ca peut sembler idiot de dire ça, mais j’ai presque mis 2 semaines à m’en rendre compte, même si à la fin je me débrouillais pas mal en négociation des prix. En insistant un peu, ils le mettent leur put… de compteur. Idem, arrivée à l’aéroport, il y a un comptoir de taxis officiels ; le bon compromis pour ne pas se faire arnaquer. Bref, définitivement j'adopte les aéroports pour passer la nuit et ne fait plus confiance aux chauffeurs de taxi !!!

Le lendemain donc je parviens à rejoindre mes amis dans leur hôtel. L'hôtel, le luxe dans mon trip backpaker ! Car figurez-vous que mes amis m’attendais la veille, il y avait de place dans l’hôtel finalement et ils avaient fait la fête jusqu’à 3h du mat !!! Ah ce téléphone s’il avait fonctionné !!

En tout cas, merci à tous ceux qui m'ont fait une petite place dans leur chambre.

A peine arrivée je prends vite la température de ce qui sera le reste de mes 3 semaines passées ici. Soleil, tenue légère, tongs, mais aussi restaurants au bord de la plage, jus de fruit frais, poissons frais (à 4 euros le poisson du jour et quel délice !), temples, rizières, road trip en scooter, des personnes nouvelles qui arrivent tous les jours pour le mariage de Flav et Audrey, des couchers de soleil Bintang à la main, des nuits silencieuses ou alors bien animées, et surtout, de bonnes parties de fou-rire…

Kuta - Legian - Seminiak

Notre « repère » l'hôtel le Pearl, tenu par un couple de français (enfants non acceptés… mais ils n’avaient pas pensé aux grands enfants que nous sommes nous ;-); le Zanzibar, restaurant face à la mer avec son « catch of the day » ; le Loco, bar de Stan ; le Café Moka, où je redécouvre avec bonheur les spécialités culinaires simples de notre bonne chère vieille France (pain au chocolat, croissant, flan ...) ; le Café Bali, où l'on peut savourer des spécialités asiatiques - italiennes dans un somptueux cadre colonial ; le Health and Beauty pour les massages ; le 66, la Villa Loca, le Déjà Vu ... pour finir la nuit ; la plage de Legian pour surfer, bronzer, admirer le sunset, voir le sunrise ! ; le temple de Tanah Lot les pieds dans l’eau.

L'hotel le Pearl

Coucher de soleil à Seminiak

Coucher de soleil à Tanah Lot & Bintang

Et un lever de soleil !

La Péninsule Sud ...

… pour ses routes avec du gravier et ballade en scooter ; sa plage de Padang-Padang idéale, entre autre, pour les barbeuc géant ; Uluwatu et son temple avec des singes voleurs mais surtout connue des surfeurs pour ses vagues, et de nous, pour admirer de magnifiques coucher de soleil ; Jimbaran pour déguster, sur la plage, à la lueur des chandelles, les poissons et crustacés de son choix.

Départ pour un road trip en scooter

Notre choix de possoins et crustacés pour le diner

Singes voleurs du temple d'Uluwatu

Coucher de soleil à Uluwatu

Ubud…

… pour ses temples et toujours avec un sarong autour de la taille (Goa Gajah, Gunung Kawi, Besakih…) – la culture balinaise reste profondément hindouiste, les offrandes sont nombreuses aussi bien dans les temples qu’à chaque coin de rue ; pour le Mont Batur ; pour sa fabrique de café (à retenir le café au ginseng et le thé au gingembre) ; pour ses paysages de rizières à perte de vue, pour ses spectacles de danse locale, pour ses restaurants, pour son « auberge » bercée par le champ des crapauds et surtout ses pancakes à la banane un vrai régal au petit dej’.

Danse locale

Offrandes dans un temple

Temple Bekasih

Rizières de la région d'Ubud

… pour son Mont Agung avec son lever de soleil et sa vue sur tout Bali et les iles environnantes. Qu’est-ce qu’on avait parlé entre nous de cette ascension. Feuilletant les différents guides, on voulait se rassurer sur le fait qu’on ne mettrait pas 5h pour arriver au sommet et que le dénivelé n’était pas vraiment de 2000m… Mais si … L’ascension commença à 1h15 du mat, après que nos guides aient effectué leurs prières (prières renouvelées une fois en haut). Nous partîmes à 10, et 5h plus tard, nous arrivâmes à 10 au sommet. Dis donc, c’est l’heure de pointe ! Il y a foule au sommet (faire attention d’ailleurs où vous faites pipi ;-) ! Ce n’est pas plus mal, il fait tellement froid qu’il vaut mieux rester groupé, voire même collé. Qui aurait cru qu’une doudoune, une polaire, des gants et un bonnet serait utile à Bali ! Une fois réchauffé, passé le lever de soleil, les séances photos par ici, par là, dans l’ombre du Mont Agung sur Bali nous redescendîmes, en 4h30, et arrivâmes tous entiers ! Mais autant dire que nous étions claqués. Mes retrouvailles avec Mathieu, le soir même, ne pouvait pas mieux tomber ! Lui parti d’Est en Ouest, moi d’Ouest en Est, c’était à Bali que nous pouvions nous croiser et ce fut chose faites.

Le départ

 

Heure de pointe au sommet du Mont Agung

1er rayon de soleil bien mérité !

                                       De nuit ...                                                     De jour...

Les iles …

… Lembogan d’abord. Etes-vous déjà arrivé dans un endroit où vous vous sentiez simplement « bien » ? Par là je veux dire un endroit où vous vous sentez en paix avec vous-même, où les choses semblent simples, où l’air que vous respirez sent bon et vous fait sourire, où quand vous regardez le paysage vous êtes complètement détendu, où il n’y a plus de pression, plus de bruit aux alentours, plus d’agitation… bref, où vous vous dites : " Ici c’est mon endroit, celui dont je rêvais... ". Et bien voilà, l’ile Lembogan c’était mon endroit ! Le bungalow « de luxe », la vue sur la mer, sur le Mont Agung, la piscine à débordement, les restaurants sur la plage y étaient peut être pour quelque chose, c’est vrai que la vie y était belle et facile… ajouté à cela un baptême de plongée, à 16m, où vous croisez une tortue…

Vue depuis notre bungalow 

Durant un petit tour de l'ile ...

… Les Gilis ensuite. Trois petites iles, proche de Lombok où il fait bon vivre également, où la couleur de l’eau impose le respect, où l’on peut faire le tour de l’ile les pieds dans l’eau, où il n’y a rien à faire à part se laisser porter par le bruit des vagues, s’assoir sur un canapé au bord de l’eau, discuter avec des serveurs « crazy, but good crazy », admirer les couchers de soleil, s’éloigner du « luxe » vécu jusqu’à présent à Bali et louer une petite chambre à une couple de locaux chez « Easy Bungalow » (le nom parlait de lui-même, pas besoin d’aller chercher ailleurs) qui me préparait un super ptit dej’ et trouvait que « je sentais bon » … trop adorable le petit monsieur qui voulait m’acheter mon parfum pour l’offrir à sa femme…

  

Le mariage d’Audrey et Flavien

Je n’étais pas là pour le mariage d’Audrey et Flavien. Je ne suis venue que pour la soirée, qui dura quand même jusqu’au petit matin ! Mais à en voir les lieux je me doute qu’il devait être « de rêve », à en oublier tous les mariages vécus jusqu’à présent, voire même ceux à venir.

La Villa Morabito, toute blanche, immense, ouverte sur la mer, sa pelouse parfaite, sa piscine, ses fauteuils face à la mer… et tout le monde habillé de blanc, la top classe !!

Enfin quelques saveurs locales …

Bami et Nasi Goreng, Chicken Saté – plats locaux ; le Mahi-Mahi – poisson du coin ; l’Arak – alcool fort local (eau de vie de palme) mais qui n'est pas conseillé à tester étant donné une fabrication artisanale pouvant être dangereuse ; la Bintang – bière locale ; les fleurs frangipaniers ; l'Indonésien une langue « mélodieuse » avec son « Terima Kasik » (merci) « Tidak » (non) ; Mickael Jackson (pas vraiment couleur locale, mais étant donné les circonstances, ont y avait droit tous les 2 jours) ; les Bemo – mini-bus à louer pour se déplacer plutôt qu’en taxi) ; des cerfs-volants un peu partout et de très beaux …

Et voilà, Bali, c’est fini. Une autre page se tourne… un au revoir de plus… Un grand merci à Audrey et Flavien grâce à qui j’ai pu découvrir ce nouveau petit coin de paradis, loin des pièges à touristes et on sait qu’ils sont nombreux les touristes ici !!! Et un spécial merci aussi à toutes les personnes croisées ici… Ronan, Bertrand, Cissou, Claudia, Seb, Edith, Stéphane, Bobo, Momo, Yann, Anne, Antony, Franz, Laure, Pauline, Constance, Aurélien, Germain … et ceux que j’ai oublié :o … pour votre amitié, convivialité, joie de vivre, et toutes ces parties de fou-rire !!!! En espérant vous retrouver un de ces jours en France !

Un dernier coucher de soleil, un dernier restaurant au bord de la mer, un dernier « catch of the day », un aller simple en scooter direction l’aéroport, un au revoir à Mathieu, et 3h de queue à l’aéroport, 3 fois la fouille de mes bagages, 5h de vol entre un steward et un surfeur hummmm ;-)